..................Résumé :
Thérèse Raquin est la fille d'une Algérienne et d'un capitaine français, Degans, posté en Algérie.Thérèse a deux ans ; son père la confie à sa soeur, Madame Raquin, qui habite en métropole. Elle a un fils, Camille, de santé fragile. Thérèse partage l'enfance et l'adolescence de Camille. Lorsque Thérèse a 18 ans, Madame Raquin marie les deux cousins. Camille souhaite aller vivre à Paris et travailler dans une grande administration. Madame Raquin trouve une boutique et un appartement au passage du Pont Neuf. Les femmes y ouvrent une mercerie tandis que Camille trouve un emploi dans l'administration du chemin de fer d'Orléans. Pour Thérèse commencent trois années de vie monotone, ponctuées tous les jeudis soir par la visite des mêmes invités : le vieux Michaud, commissaire de police retraité et ami de Madame Raquin, son fils Olivier, également dans la police, sa femme Suzanne et Grivet, collègue de Camille : Ils prennent le thé en jouant aux dominos. Thérèse déteste ces soirées.
Je tiens tout d’abord à remercier Claudia pour m’avoir fait découvrir ce livre dans l’une de ses vidéos. Car tout comme Au Bonheur des Dames, du même auteur, ce roman est un coup de cœur que je n’oublierai pas de sitôt !
Dans un premier temps , l’histoire est tout simplement hypnotisante, je n’ai pas pu décrocher du livre, trop absorber par la tournure des évènements. En effet, Zola nous décrit très bien la dépravation et la descente aux enfers de deux amants qui sont poussés au crime passionnel. Car Thérèse est marié à Camille, le fils de sa tante, qu’elle ne peut pas supporter, et qui est d’une santé très fragile. Sa vie avec lui est trop paisible pour elle et elle reste impassible à tout ce qui se passe autour d’elle. Puis, Laurent arrive, fort, robuste et plein de santé , la jeune fille va tomber sous son charme et une certaine fascination pour lui la poussera à entamer une liaison avec ce dernier. La rencontre des deux amants m’a beaucoup plus, on en découvre Thérèse sous un autre jour plus vivante et sûre d’elle. Cette relation est,je pense, très sanguine et bestiale. Cela leur permet surtout d’échapper à leur quotidien banale , ennuyeux et terne. Cette liaison parait idyllique dans les premiers chapitres, le lecteur se laisse emporter avec eux dans leur relation . On apprécie ces deux personnages et on s’attache même à eux.
Cependant, quand l’idée du meurtre se fait sentir, et que Camille, le mari de Thérèse gène les deux amants, c’est la chute libre vers la violence et la dépravation. Le meurtre va changer leurs relation de jeunes amants passionnés en meurtriers complices qui se détruisent mutuellement. Au fil des chapitres , les personnages de Laurent et Thérèse deviennent, vils et salis par leur meurtre. On commence petit à petit à avoir une certaine pitié pour eux , mais aussi un certain dégout, car en voulant tuer le mari, ils espéraient une vie heureuse, alors que, au contraire, leur vie ne va faire qu’empirer car le défunt mari plane constamment sur eux après le meurtre. Ils finissent par ne plus pouvoir se supporter ,se toucher, même se parler, ils finissent par se haïr.
Cette étude d’un couple lié par une passion qui les détruit à petit feu, nous absorbe complètement, et nous dégoute à la fois. C’est un sentiment assez étrange, car malgré les évènement horribles, on ne peut pas s’empêcher de dévorer les pages unes à unes en n’en perdant pas une miette.
De plus , l’écriture de Zola est parfois crue mais toujours très plaisante, sa plume se lit très bien, donc n’ayez pas peur de commencer un de ces livres. C’est très accessible je trouve.
Pour conclure, un gros coup de cœur, que je recommande aux amateurs d’histoires tragiques et passionnelles.